Liberté, liberté chérie

Certains soirs, on aime sa liberté.  Sa solitude.

Celle là même qui vous permet de manger des ravioli à même la boîte, avec une énorme cuiller de mayonnaise en prime, et de faire de grosses tâches sur votre peignoir blanc immaculé (à la base).

Celle aussi qui vous rend maître de la télécommande.  Un soir sans ouvrir son MSN parce qu'un moment, les hommes, ça va.

Des moments où on se surprend à compter les grains de pop corn ingurgités à la minute par sa petite princesse, littéralement hypnotisée par Harry Potter et son école de bout'd'lard comme elle dit.

Après une année d'un amour passionnel avec Juan, qui laisse des traces, des souvenirs beaux à faire mal, et d'autres moches à pleurer, on peut se permettre de souffler un peu.  Et d'arroser nos ravioli d'un excellent Fanta Brasil.  De même qu'ensuite on va se faire les trois mousses au chocolat weight watchers à 2 points chacune.

Demain, on aura mal au bide mais on le sait et on s'en fout.  Du moins ce soir.  Ce soir on coupe son portable pour éviter d'envoyer un sms enflammé à Juan.  Un sms désespéré à Juan.  Un sms pathétique à Juan.  Un sms passioné à Juan.  Alors on dira qu'on coupe pour pas être harcelée par Juan.

Qui ne nous donne pas signe de vie depuis trois longues journées et quatre longues nuits.

Juan dont la peau manque à la nôtre.  Juan son mètre quatre vingt trois, son ventre qu'il rentre quand il sort de la douche, ses bras musclés, son odeur de Mâle (le parfum de JPG)...

Tu me manques à crever.

On a donc envoyé un sms à la fois enflammé, désespéré, pathétique et passionné.  Mais qui a le mérite d'être sincère.

Toi aussi tu me manques mon coeur. Fort.

On a donc reçu une réponse de Juan et on étouffe nos sanglots dans l'oreiller.

Parce qu'on doute que cette histoire si forte émotionnellement, cette passion dévastatrice, qui nous ravage le coeur et le maquillage ce soir, soit de mise pour le moment....